Michaella Marillat
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Le féminin au cinéma : reflet ou fantasme ?


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Chaque année, le Festival de Cannes nous invite à découvrir des univers singuliers, des récits audacieux, des visages, des corps, des émotions. 

 

En tant que thérapeute, je regarde aussi ces œuvres avec une autre grille de lecture : celle des représentations. Plus précisément, celle de la place donnée au féminin à l’écran. Comment les femmes sont-elles montrées ? Que raconte le cinéma sur nos imaginaires collectifs ? Et surtout, comment ces images influencent-elles, parfois à notre insu, notre rapport à nous-mêmes, à notre corps, à notre sexualité, à nos relations ?

Ce sont des questions que je rencontre très souvent dans mon cabinet. Car si la fiction semble nous distraire, elle nous façonne aussi.

Des figures féminines enfermées dans des rôles

Depuis l’enfance, nous grandissons avec des films, des séries, des clips, des publicités… qui véhiculent des archétypes puissants. La femme fatale. La mère sacrificielle. La jeune ingénue. L’amante passionnée. La victime silencieuse. Ou encore, plus récemment, la "femme forte", souvent froide, invulnérable, parfois vengeresse.

 

Ce qui frappe, c’est la répétition de ces figures. Comme si l’imaginaire collectif ne parvenait pas à penser le féminin autrement qu’en l’enfermant dans des rôles bien définis. Ces représentations simplifiées peuvent, au fil du temps, devenir des carcans intérieurs.

Je vois régulièrement en consultation des femmes qui se sentent "pas assez désirables", "trop émancipées", "pas dans la norme", ou au contraire "trop dans les clous", trop sages, trop lisses… Et quand on creuse, on découvre des modèles intériorisés, des images de ce qu’une femme "devrait être". Des attentes muettes, mais bien présentes. Issues parfois de la famille, de la culture... mais aussi du cinéma.

Le cinéma, miroir de nos contradictions

Le cinéma n’est pas responsable de tout. Mais il reflète — et amplifie — nos contradictions. Il montre des femmes émancipées, mais souvent sexualisées à l’extrême. Il valorise des héroïnes puissantes, mais dont la puissance reste liée à leur capacité de séduction. Il célèbre la liberté féminine, mais en la cadrant dans des codes visuels très normés.

Je me souviens d’une patiente qui me disait : « Je ne ressens pas de désir, mais je me dis que je devrais… parce qu’une femme épanouie, c’est une femme qui a envie. » Lorsqu’on a discuté ensemble, elle a évoqué des scènes de films, des actrices, des images qui la hantaient. Des injonctions à ressentir, à plaire, à performer — dans la sexualité comme dans la vie.

Le problème, ce n’est pas le cinéma en soi. C’est le fait qu’on ne nous apprend pas à prendre de la distance avec les images. À les interroger. À nous demander : est-ce que cela me correspond ? Est-ce que je m’y retrouve ? Est-ce que je choisis d’y croire… ou pas ?

Se réapproprier son propre féminin

Dans mon accompagnement, je propose souvent un espace pour réinterroger ces représentations. Pour remettre du mouvement là où les images figent. Car il n’existe pas une seule manière d’être une femme. Ni une seule façon de vivre son corps, sa sexualité, ses émotions, sa place dans le couple ou dans la société.

Certaines femmes viennent me voir en pensant qu’elles sont "dysfonctionnelles" parce qu’elles n’éprouvent pas de désir "comme dans les films". D’autres culpabilisent de ne pas avoir "envie de séduire". D’autres encore souffrent d’être perçues comme "trop" : trop libres, trop indépendantes, trop sensuelles, trop exigeantes.

En thérapie, je les invite à se réapproprier leur propre langage du désir, leur rythme, leur imaginaire personnel. À se détacher des modèles tout faits. À inventer, parfois pour la première fois, une façon singulière d’être femme — ou d’être en lien avec le féminin, car cela concerne aussi les hommes.

Et les hommes dans tout ça ?

Justement. Le féminin n’est pas qu’une affaire de femmes. De nombreux hommes que j’accompagne se questionnent eux aussi : sur leur sensibilité, leur relation aux femmes, leur manière d’aimer, d’écouter, de désirer.

 

Le cinéma leur a aussi transmis des images : de la virilité triomphante, du héros sûr de lui, du protecteur, ou du dominateur. Or, ces stéréotypes pèsent aussi sur leurs épaules. Ils peuvent générer de la pression, du malaise, du repli.

Lorsque nous travaillons ensemble en sexothérapie ou en thérapie de couple, je m’attache à déconstruire ces rôles figés. À créer un espace où chacun peut retrouver sa voix, sa liberté intérieure, sa manière propre d’être en lien.

Vers un imaginaire plus vivant

J’aimerais que le cinéma, à l’avenir, continue à ouvrir des voies nouvelles. À montrer des femmes et des hommes pluriels, nuancés, complexes, changeants. À inventer d’autres récits, d’autres corps, d’autres langages.

Mais en attendant, nous pouvons, chacun à notre échelle, faire ce travail de discernement. Interroger ce que nous regardons. Ce que nous absorbons. Ce que nous croyons être "normal" ou "souhaitable".

Et surtout : revenir à soi.

C’est cela que je propose dans ma pratique. Un retour à soi. À ce que l’on ressent, ce que l’on désire ou non, ce que l’on vit, ce que l’on est. Sans filtre, sans performance, sans scénario préécrit.

Envie d’explorer votre propre histoire, loin des clichés ?

Que vous soyez une femme, un homme, en couple ou seul(e), je vous accueille dans un cadre bienveillant pour parler de vous, de votre corps, de vos ressentis, de votre sexualité ou de vos questionnements.

 

 Vous pouvez prendre rendez-vous directement avec moi.

Je suis là pour vous accompagner avec respect, écoute et liberté !


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