Rentrée et solitude : pourquoi ce passage réveille nos fragilités
La rentrée de septembre est souvent décrite comme un nouveau départ, une reprise d’élan.
Mais pour beaucoup, elle résonne comme une période de vide, de lourdeur, parfois de grande solitude.
Ce ressenti, loin d’être anecdotique, en dit long sur notre rapport au lien, à nous-mêmes et aux autres.
En tant que psychanalyste installée à Lisle (24350, j’accueille régulièrement des patients pour qui la rentrée est un moment particulièrement difficile.
Quand la rentrée accentue le sentiment de solitude
En effet, pendant l’été, le rythme est plus souple, les rencontres plus fréquentes, et l’atmosphère plus légère. Ce contraste avec la rentrée peut être brutal :
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La reprise du travail et des obligations quotidiennes laisse moins de temps pour les loisirs et les relations.
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Les amis ou proches ne sont plus disponibles comme pendant les vacances.
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Les journées plus courtes et la routine renforcent le sentiment d’isolement.
Ce retour au quotidien agit comme un révélateur : ce que l’été masquait disparaît, et la solitude, qu’elle soit dans le couple ou en dehors, devient plus perceptible. Pour certains, ce moment peut générer anxiété, découragement, voire sentiment de décalage par rapport aux autres.
Quand la solitude devient plus visible
Vous savez ,la solitude n’est pas forcément liée au fait de « vivre seul(e) ».
Il est utile de distinguer deux formes de solitude :
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La solitude féconde, choisie, qui offre un temps pour se recentrer, réfléchir ou créer. Elle peut être une ressource.
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La solitude douloureuse, subie, qui se traduit par un isolement, un sentiment d’invisibilité ou d’abandon.
Cette solitude douloureuse a souvent une dimension psychanalytique : elle peut renvoyer à des manques affectifs anciens, à des blessures relationnelles, ou à des difficultés à se sentir relié aux autres dans le présent. Elle n’est pas seulement un état passager : elle est un signal de nos besoins profonds et de ce qui reste inassouvi dans notre vie affective.
Certains signes montrent que cette solitude devient préoccupante :
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Perte d’intérêt pour les activités quotidiennes.
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Isolement ressenti même entouré de proches.
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Troubles du sommeil ou anxiété.
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Impression de ne pas avoir de place dans le monde.
Ces signaux indiquent qu’il est nécessaire de ne pas rester seul face à ce ressenti et de chercher un accompagnement adapté.
Comment apprivoiser et transformer cette expérience
En psychothérapie, la solitude n’est pas qu’un état à fuir. Elle dit quelque chose de nous, de notre rapport au manque, de notre capacité à nous relier aux autres et à nous-mêmes.
Transformer la solitude ne signifie pas la supprimer, mais l’accueillir et la comprendre. Voici quelques pistes concrètes :
- Prendre le temps de l’accueillir
Écrire, marcher, méditer… Observer ses émotions sans les juger permet de mieux comprendre ce que cette solitude dit de soi et de ses désirs.
2. Réintroduire du lien choisi
Participer à des associations, ateliers, groupes ou activités bénévoles permet de recréer un tissu relationnel qui soutient sans dépendre entièrement des autres.
3.Prendre soin de son corps et de son rythme
L’activité physique, la relaxation, ou simplement une routine de sommeil régulière aident à réduire la sensation d’enfermement et à retrouver de la vitalité.
4.Oser parler et se faire accompagner
Partager son ressenti avec un proche ou un professionnel permet de sortir du cercle de l’isolement. La parole est le premier pas pour transformer la solitude en expérience constructive.
En séance, la psychanalyse et le suivi thérapeutique permettent :
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D’explorer les racines de cette solitude.
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D’identifier les mécanismes qui entretiennent le sentiment d’isolement.
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De transformer la solitude subie en solitude féconde, capable de nourrir le développement personnel et les relations.
Transformer la solitude en ressource
De nombreuses études montrent aujourd’hui que la solitude a un impact réel sur notre santé psychique et physique : anxiété, dépression, troubles du sommeil, perte de confiance en soi…
Le problème n’est pas la solitude en elle-même, mais la souffrance liée à l’impossibilité de la transformer en un espace constructif. Être seul peut être enrichissant, mais lorsque se mêlent isolement, coupure et vide, la fragilité s’installe.
Pourtant, la rentrée n’a pas à être une période de mal-être obligatoire. Accueillir et travailler sa solitude peut devenir un temps de connaissance de soi, un moment pour reconstruire ses liens de manière consciente et choisie.
Si vous traversez cette période avec un sentiment de vide ou de découragement, il est possible de ne pas rester seul.
Je vous propose un accompagnement en cabinet à Lisle (24350) ou à distance .
Cet accompagnement peut vous aider à redonner sens et vitalité à votre vie affective et relationnelle.
M.